lundi 12 janvier 2009
-25° Le redoux!
Difficile de faire des activités à l’extérieur lorsqu’il fait aussi froid. Ce week-end, nous avions donc planifié deux soirées cinéma. Entre Indiana Jones et Batman, nous étions tous les quatre biens collés dans le salon. Sans chips, je vous le signale. Si on veut maigrir…
Lorsqu’il fait trop froid, les gens de Whitehorse vont faire un tour au Canada Games Center .( http://www.canadagamescentre.whitehorse.ca ) Pour quelques dollars, on peut se baigner dans une magnifique piscine aménagée spécialement pour les enfants, patiner sur une des deux glaces, jouer avec un ballon au terrain de basket, au soccer sur le terrain de soccer intérieur, s’entraîner sur les appareils du centre de conditionnement, ou simplement prendre un café pendant que les enfants courent sur les trois étages pour vider leur énergie. À moins qu’ils ne choisissent l’air d’amusement, semblable à celles qu’on retrouve chez Burger King. Samedi soir avant Batman, nous avons choisi le patin. Gabriel est vraiment bon. Il va très bien pour son âge. Il a une sortie scolaire à la patinoire jeudi prochain. Et je ne suis pas inquiète pour lui. Émilien fait de belles pirouettes et patine très vite. Maman se tient encore debout même si ses 10 ans de hockey sont loin derrière elle et papa… prend des photos. Petite particularité qui nous a étonnés, il n’y a pas de pro-shop pour faire aiguiser les patins. Nous nous sommes accommodés de nos lames rouillées. Ici, la boutique qui affile les patins est au centre-ville. Il faudra prévoir la prochaine fois.
Aujourd’hui, nous avions un penchant pour la piscine, mais la belle température nous a encouragés à passer une journée à l’extérieur. Avec les enfants, nous sommes retournés glisser à Annie Lake et nous avons pris un bon bol d’air. On a l’impression que les poumons ne réussiront pas à absorber une telle dose d’oxygène tellement l’air est pur. Il faut ralentir, pas d’erreur. Ajuster le rythme. Et il n’y a pas que la température qui fait couler les yeux. La beauté du paysage aussi. On se sent tout petit dans l’univers devant autant d’immensité. C’est une émotion difficile à décrire. Clément et moi la ressentons profondément.
La vague de froid semble diminuer d’intensité. On annonce plusieurs journées de temps doux (jusqu’à 5°, vous imaginez!). Entre –37° et 5°, on se demande vraiment si c’est la météo qui est gelée… ou ceux qui la prévoient. Quoi qu’il en soit, s’il s’avère, ce redoux sera le bienvenu car il nous reste beaucoup de choses à faire pour officialiser notre statut de Yukonnais. Et c’est plus facile de faire des courses, confiant que la voiture va redémarrer entre le bureau des véhicules et le Canadian Tire. D’ailleurs ici, beaucoup n’ont pas cette confiance et doivent laisser rouler leur véhicule. Lorsque nous étions en Alberta, 90% des autos stationnées avaient leur moteur en marche. Notre nuit à Watson Lake, notre première nuit au Yukon, un gros Ford diesel « Jacké » immatriculé en Alaska a boucané toute la nuit à côté de notre « minus-fourgonnette ».
J’ai mon nouveau permis de conduire (50$ pour 5 ans. Tra la la la lère!). Clément aura bientôt le sien. L’immatriculation est environ le même prix. Et nos assurances, qui doivent nous protéger comme le ferait la Payette) sont 300$ moins coûteuses que celles du Québec qui n’assurait pourtant que la tôle. Pour l’assurance santé du Yukon, il faudra attendre d’être résidents depuis 3 mois. La RAMQ nous couvre deux mois. Il y a donc un mois où mieux vaudrait ne pas être malade. Nous sommes couverts par les assurances de Radio-Canada, pour lesquelles je débourse durant mon congé, mais j’imagine déjà les dédales administratifs dans lesquels nous risquerions de perdre notre sérénité. Bref, prions pour rester en santé.
Vous ai-je dis que nous avions parcouru le Canada presque en entier sans casser une seule assiette, ni même un verre? C’est grâce au travail fantastique de Nathalie qui a emballé presque toute notre cuisine. Bravo! Et merci pour tes petites cachotteries dans les boîtes. Il faut bien dire cependant qu’à la vitesse où nous avons quitté, nous n’étions pas… totalement prêts. Quelqu'un a vu ma vieille caméra? Ou mon moulin à café? Dire qu’on a fait faire 5800 kilomètres à une centrifugeuse qui a fabriqué du jus à peine 3 fois dans les 10 dernières années. Voilà la différence entre un déménagement et un départ. Dans le premier cas, on déballe tout dans la nouvelle maison et on déniche un jour ou l’autre les objets égarés. Dans le second cas, on ne revoit jamais le moulin à café. Mais peu importe. Puisque c’est à la recherche de soi que nous sommes partis. Et c'est enivrant de sentir qu’on se rapproche un peu plus chaque jour.
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1 commentaire:
Ca y est tu la fais ta photo sur la route plein de neige! Dans quelques jours on sort en maillot de bain ou quoi?? passez quand vous voulez!
mirjam
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