Sur cette route, dimanche après-midi, se terminait notre week-end dont vous trouverez ci-bas le compte-rendu. Au détour de ce chemin... une cabane.
Comme on dirait chez-nous... "Non mais y l'a tu le spot".
Trêve de rêveries, c’était la journée « Plage » à l’école vendredi. J’en profite pour vous transmettre des photos de Gabriel et Émilien avec leur professeur respectif. Voici Monsieur Champagne...
Et Madame Caroline...
Cette semaine Gabriel avait exploré les animaux et leur habitat. Pour l’occasion, chacun avait fabriqué un barrage de castor… avec des bretzels.
Mais Gabriel aurait voulu manger les bretzels.
Pour démarrer le week-end en beauté, on fait une visite à la piscine.
Pendant que notre lasagne se réchauffait doucement au four, on fait un saut à la pâtisserie pour se procurer quelques gâteries. Les musiciens qui animaient les lieux de leurs mélodies irlandaises nous donnaient franchement envie de consommer sur place notre dessert. Même les enfants étaient captivés. Mais on a su résister. Une prochaine fois, on saura prévenir. Ne jamais se présenter à la pâtisserie un vendredi soir le ventre vide.
Je ne sais si c’est l’inspiration des artistes, mais le lendemain, les gars avaient les doigts sur les cordes… et les boutons.
Il y avait longtemps que je n’avais pas entendu raisonner ma guitare. Une luthière de Whitehorse a fait un beau travail de restauration avec ma vielle B-20. Je lui aurais bien confié le violon de papa. Voyez comme elle affiche le bonheur de l’artisan.
Faites-moi plaisir! Dites que je dégage aussi du bonheur.
Oserais-je vous le dire. Nous sommes allées samedi soir veiller au sous-sol de l’église pour l’anniversaire du Curé. (Cher Claude, tu voudras bien excuser Émilien de t'avoir photographié de si près. Sais-tu? T'a encore de belles amygdales pour ton âge!)
Nous avons célébré le cinquantième anniversaire de ce Québécois, établi ici depuis 8 ans. Au Québec, ce serait assez inusité de « dévoiler » une telle chose. Les Québécois ont rejetée les prêtres et les églises, et ils avaient leurs raisons. Mais les Francos-manitobains ont-ils la même histoire? Et les Franco-albertains? Ils ont plutôt été victimes de phrases du type « on sait ben vous autres les catholiques? » Cette animosité ne remonte certainement pas au massacre de la Saint-Barthélemy. Il doit y avoir quelque chose de plus récent dans l’histoire. Leur catholicisme s’est-il dressé en muraille pour empêcher leur français de mourir? Ce mur s’est dressé au Québec, mais les autorités ecclésiastiques ont fait de la politique en usant de la foi, s’arrogeant le pouvoir de régenter l’intimité et le communautaire avec le pêcher mortel pour seul instrument législatif. Cette relation entre le clergé et ses ouailles a peut-être évoluée de manière plus saine dans l’Ouest? Enfin, je ne parlerai pas plus longtemps à travers mon chapeau. C'est pas la meilleure idée lorsqu'on est une journaliste à la recherche d'un emploi. Je vous lance simplement les réflexions qui montent en moi. Je vais certainement pousser plus loin mes recherches afin de mieux connaître mes nouveaux franco-voisins et leur histoire, y compris celle de leur foi. Car je prends de plus en plus la mesure du combien il est nécessaire d’en posséder pour faire vivre le français à l'extérieur du Québec. Était-ce une foi en Dieu, ou une foi en eux? Je ne sais trop. Mais ces francophones sont des héros. Si Émilien et Gabriel peuvent recevoir une éducation de qualité, en français, au Yukon, et grandir au quotidien dans leur culture, c’est grâce à la ténacité de plusieurs franco-yukonnais.
Toute cette aventure deviendrait suspecte si on omettait de vous révéler quelques moments pénibles. Samedi soir et dimanche matin peuvent s’inscrire sur la liste des dures moments. Émilien avait une attitude du genre « J’ai mangé deux kilos de chocolat. Essaie donc de m’attraper ». Les jérémiades de Gabriel sonnaient plutôt du genre : « Je veux, je veux pas. Je veux, je veux pas. Je pleure, je pleure plus fort, je veux, je veux vraiment, non je veux pas… » Vous ne m’en voudrez pas de vous épargner les propos et regards que notre impatience nous a laissé commettre. Que les parents qui n’ont jamais rêvé de disposer pour un instant d’un bouton ON/OFF sur sa progéniture me lance la première pierre ! Tout le monde au lit à 21 heures fut la solution. Et le lendemain, après la réconciliation dominicale au McDo de Whitehorse, une belle balade en voiture direction Fish Lake nous replacera les idées.
« Ah! Non! Pas un tour de char!» Faudra du temps pour changer des habitudes qu’on a laissé s’installer. Un DVD de Hulk dans le lecteur de la fourgonnette nous à permis de quitter la ville. Ensuite, c’est la nature qui a usé de ses charmes pour envoûter nos deux marmots. Et nous aussi, il faut bien le dire. Être au centre d’un tel décor procure un effet apaisant difficile à décrire. Pour ma part, c’est comme si mes parents décédés me tenaient dans leur bras. La montagne nous prend dans ses bras.
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1 commentaire:
J'ai adoré vous lire et vous voir dégageant effectivement autant de bonheur! Hé oui c'est vrai Sylvie que tu a l'air épanouie!
J'ai bien rigolé avec votre histoire de petits sacripants... Je sais aussi reconnaitre ce désir de switch on/off car parfois...C'est juste trop!
J'aime apprendre sur l'histoire de votre nouveau coin de pays! C'est très interessant!
Je vous appelle!
À +
So
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